Politique et Economique

Le Brésil face au Covid-19

  Le Brésil, comme la planète entière, fait face au Covid-19 en ce début d'année 2020. Mais en plus de mettre le pays dans une situation sanitaire très compliqué, les cartes du jeu politique Brésilien sont rebattues en défaveur du pouvoir en place pour qui « le Covid-19 est une petite grippe » depuis le 1er Janvier 2019.

© Google Image 

  Tout d'abord le Brésil se caractérise par son immensité territoriale qui n'a d'égale que ses inégalités. Un des géants de ce monde, 5e pays le plus grands en termes de superficie avec ses 8.500.000 km², il occupe à lui seul la moitié de l'Amérique du Sud et possède 15.720 km de frontière avec quasiment tous les pays du continent et 7.600 km de côte sur l'océan Atlantique. Le pays est découpé en 26 états plus la capitale Brasília. La population brésilienne, environ 210 M d'habitants, se concentre sur les côtes autour des grandes villes telles que Fortaleza, Recife, Salvador, Rio de Janeiro et la capitale économique du pays Sao Paulo.

  Le Brésil fait face au Covid-19 depuis maintenant le 25 février 2020, date du premier cas positif confirmé sur leur territoire. Il s'agissait d'un homme de 61 ans ayant voyagé en Italie. Le pays compte désormais plus de 25 000 cas confirmés pour un total de plus 1 500 morts liés au virus.

  Comme nous l'évoquions, le Brésil se caractérise par ses inégalités. En effet dans certaines régions il faut faire des milliers de kilomètres pour trouver un hôpital avec des lits de réanimation ce qui est un vrai problème pour ses populations. Il y a aussi une inégalité pour l'accès aux soins notamment pour les plus pauvres, car même si le Brésil est mieux loti que la France en nombre de lit en soin intensif (environ 60.000 respirateurs), et l'est aussi en proportion par habitant (Brésil : 3 respirateurs pour 10.000 habitants, France : 1 respirateur pour 10.000 habitants). La différence avec la France, et qui est de taille, c'est que la plupart de ces respirateurs sont dans des cliniques privées. Et donc les habitants les plus modestes ne pourront pas accéder aux soins requis car comme il n'y a pas de politique générale contre le Covid, il n'y pas de politique pour l'accès pour tous.

Jair BOLSONARO © france24

  La situation Politique au Brésil est très tendue. La raison étant que le président est accusé de ne pas prendre au sérieux la pandémie, il n'a par exemple donné aucune mesure de confinement ou de restriction « pas question d'arrêter l'activité économique du Brésil ». Simplement des recommandations pour les seniors d'éviter de sortir de chez eux. Il se permet même d'être cynique « Oui c'est vrai il y aura des morts. Mais c'est la vie.». Car même si le Brésil est un état fédéral comme les Etats-Unis d'Amérique, chaque état dépend énormément du pouvoir fédéral donc du président Jair Bolsonaro pour notamment obtenir des fonds, des prêts ou pour financer leur politique au niveau local.

  Sao Paulo, Rio de Janeiro deux états parmi d'autres ou les gouverneurs ont décidé de désobéir à Bolsonaro et d'imposer des mesures de confinement. Cette « rébellion » n'a pas du tout plus à Jair Bolsonaro qui l'a fait savoir sur Twitter. Twitter qui a décidé de se positionner dans cette crise brésilienne en supprimant les tweets du président brésilien. Twitter qui a fait savoir qu'il supprimera tout tweet jugé dangereux, c'est-à-dire en dehors des préconisations de l'OMS (Organisation Mondial de la Santé). Cette dichotomie des deux états brésilien n'est pas anodine car comme dit plus haut les états dépendent énormément du pouvoir de Brasília, ils encourent notamment des restrictions et pénalités économiques ce qui serait unique dans l'histoire du Brésil. L'opposition politique au Brésil encourage les gouverneurs fédéraux à désobéir au président Brésilien, et chose importante, le tribunal fédéral donne raison pour le moment non pas à Jair Bolsonaro, mais aux gouverneurs dissidents.

  A cause de sa politique, le président du Brésil perd de nombreux appuis politiques. Comme le gouverneur de l'état de Goiàs, allié de la première heure du président qui se désolidarise de sa politique et le condamne publiquement. Également de nombreux autres gouverneurs ont condamné sa politique face au covid comme celui de Rio de Janeiro et São Paulo. Et il n'y a pas que les gouverneurs qui expriment leur mécontentement, le peuple aussi tous les soirs à 20h, comme en France, ouvre leurs fenêtres pour taper dans des casseroles, non pas pour soutenir les soignants mais pour dénoncer la politique du pays en criant «Fora de Bolsonaro !» (Dehors Bolsonaro).

Sources : 

www.franceinfo.fr  

www.lemonde.fr  

www.lci.fr 

 www.wikipedia.com  

www.lefigaro.com  

ATLAS jeunesse "Le Monde" (livre)

Lucas PHILIPPOT

Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer